La révolution française à Genève : tableau historique et politique de la conduite de la France envers les Genevois, depuis le mois d'octobre 1792, au mois de juillet 1795

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il s’eft hâté de condamner aux flammes I4 lettre de M. Chauvet, Mais les fholiateurs n'avaient pas tardé jufques-là à fe trouver aux prifes avec des adverfaires plus rapprochés d'eux, & d’autant plus inquiétans, que c’eft du fein de leur propre faction qu'ils (1) ont entendu partir les premiers cris de

(1) Cette feule épigraphe difpenferait fufifamment de faire l'extrait de l'apologie qu'elle amène, & que fon auteur entame avec componétion en confeffant, Quileff permis fans doute de gémir fur les événemens qui ont affigé Genève, 9 qu'on peut plaindre les faemilles infortunées qui ont êté frappées par l'effet des circonffances impe= riens. 1 avoue enfuite que le Scuverain n’a rien fait de toutes ls chofes contre lefquelles réclame M. Chauvet : il ajoute même ingénument que, ÿar Ja nature, Pinfurreétion du 19 Failler œioloit la Conflitution 3 mais il affirme que éès-lors #7 fallait inévitablement établir un grand pouvoir, à la fois defpotique © confervateur, chargé de diriger cette infurreétion … Si, dans les premiers momens, il s’eft commis des vols, des pillages, s’écrie-t-il avec l’accent de la plus’ vive douleur, .gze Mr. Chauvet n’en accufe pas les révolutionnaires en maffi. A convient de quelques évéremens, que chacun, di-1l, voudrait pouvoir oublier; maïs il rejette /’exa/bération des révolusionmaires jur L'INFLUENCE TERRIBLE fous {aquelle Je trouvait _ Genèue. Puis, ce miférable, qui avait été un des principaux agens de la Révolut on de 1792, en accufe l’afacieufe conduite du Minifière Français aux mois d’O&obre,. Novembre & Décembre, 1792. Il rappelle expreflément l'ambition des meneurs de ces temps-là de la France, pour entroïner la Suiffe dans la guerre, afin de s'emparer de Genève, LS d'en faire vne place forte, préfendant pour principal motif de leurs démarches lPArifiocratie enracinée de jon Gouvernement.

Ah! fans doute, les attentats de la France ferviront un jour d’apologie à la faible Genève 3 mais il ne lui fera permis de les citer que loriqu’elie fe {era purgée des monitres qui, pour accom-

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