La révolution française à Genève : tableau historique et politique de la conduite de la France envers les Genevois, depuis le mois d'octobre 1792, au mois de juillet 1795

[ 23 1 à des compatriotes, fur lefquels il n’ofait déjà plus porter fes regards ; mais tôt ou tard il accomplira route eéñtière la prédiction que lui fit le vertueux Naville. Vous mourrez, Jui dit-il, ans ofer léver les yeux vers le Ciel. En attendant ce fort, Boufquet & fes complices éprouvent déjà celui que leur avait annoncé M. Chauvet: ls éffayeront en vain, écrivait-il, de fortir de cette ville qu'ils ont défolée; üls y feraient bientôt repouffés par le. mépris & l'horreur du pere bumain: Déjà quelques efforts qu’ait fait le Gouvernement pour confommer la révolution en achevant de pervertir l’efprit public, & de corrompre tout ce qui reftait au peuple de morale & de reétitude; chaque fois que le Confeil National eft convoqué, il préfente une majorité confidérable toujours prête à défavouer la révolution, & à repouffer fes auteurs de toutes les places qu’ils ont l’audace de poituler. Celui qui vient d’avoir lieu le 5 Avril, pour nommer les quatre Syndics de l’année, a eu grand foin de les choïfir parmi les candidats les plus connus pour m’avoir point connivé aux forfaits de ceux qui fortaient de cliarge. Quelle que foit l’incapacité de ces nouveaux Syndics, leur inftallation a paru une véritable délivrance, par cela feul qu’elle a forcé leurs prédéceffeurs à rentrer dans la foule ; & que celle-ci a pu fe permettre de s’entretenir de leurs crimes, en atrendant qu’elle leur en demande compte. On récite déjä avec indignarion, que Î’un d’entre eux, le Syndic Gaz, qui fe trouvait en même temps membre du Clergé, à laiffé £xercer AUX révoluiônnaires toutes fortes d’indignités R 2