La Serbie agricole et sa démocratie

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Le sol et le climat de Serbie se prêtent admirablement à la culture des fruits. Le pommier, le poirier, le noyer, le cerisier, le pêcher et le prunier y prospèrent également bien. Mais la culture du prunier y joue le rôle de beaucoup plus important. ‘Toute la région de l'Ouest abonde en pruniers. Une superficie d'environ 150.000 hectares est destinée à leur culture. Avec la France, la Bosnie et la Californie, la Serbie est le plus grand producteur de prunes. La récolte de 1915 a été évaluée à 165 millions de kilos de prunes. Elle a été souvent deux fois plus abondante.

La Serbie recoit de l’étranger, pour les fruits, une vingtaine de millions chaque année. Une partie de la production prunière est exportée à l'état frais en Autriche et en Allemagne, le reste est transformé en pruneaux. La dessication des prunes est très développée. Les agriculteurs ont à cet effet l'installation spéciale, une sorte de four (pouchnifza} ou une étuve (combinaison de la pouchnitza et de l’étuve de Ribes).

L'exportation des pruneaux est d'environ 400.000 quintaux par an. L’Autriche en achetait la plus grande quantité puis, sous le nom de pruneaux de Bosnie, les vendait à la France «et à l'Allemagne. Depuis quelques années, l'exportation se fait directement en France, par Salonique et Marseille, en Angleterre et en Russie. Une partie de larécolte de prunes est employée pour la fabrication de la marmelade de prunes. La fabrication annuelle atteint 200.000 quintaux, dont 150.000 environ sont exportés. Le reste de la récolte est transformé en eau-de-vie de prunes, appelée chlivovifza, d'excellent goût, mais dont l'exportation est encore peu