La Serbie agricole et sa démocratie
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dernier recensement, la population’ de la Bosnie et de l’Herzégovine est de 1.931.802 habitants, dont 1:259.479 Serbo-Croates orthodoxes ou catholiques et 612.137 musulmans ; de ce nombre, 111.117 familles, soit 650.000 personnes, donc un tiers de la population ne possède pas de terre mais travaille comme des Kmets sur les terres des grands propriétaires, des agas qui ne représentent plus que 11.463 familles ou 60.000 personnes. Si l’on rapproche cet état de choses de la situation de la propriété er Serbie où sur 401.093 familles, 331.746, soit 92 °/, étaient en 1900 propriétaires des terres, on peut comprendre comment cette population déshéritée doit penser à la Serbie comme à un libérateur et à cet avenir meilleur qu’elle lui prépare. Si l'on trouve en Croatie, au Banat ou à Backa, de grandes propriétés, dans l’ensemble, cela en représente aucune difficulté, la petite et la moyenne propriété y étant toujours la règle, Souvent la grande propriété, quand elle est une exception, est même bienvenue et est déjà admise par les économistes puisqu'elle peut facilement devenir, par l'application de meilleures méthodes de travail et l’introduction de machines agricoles, une véritable école pour les petits cultivateurs. Non seulement le régime de propriété en Serbie est une attraction pour les Serbes qui vivent dans ces pays encore opprimés, mais les éléments étrangers ont souvent été attirés par cet état de choses. Les Roumains venus en Serbie sous le prince Miloche ne veulent plus changer leur situation pour celle de leurs frères de langue restés en Roumanie. Loin de croire à quelque diffculté pouvant résulter de cette répartition de la propriété, dans la solution des questions soulevées,
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