La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

III

On se rappelle que c’est à linstigation de la municipalité de Paris que Assemblée nationale décida, le 17 mars 1790, de vendre aux communes qui en feraient la demandeles biens ecclésiastiques, dont la vente avait été ordonnée le 9 décembre précédent. Ensuite de soumissions fermes faites par la commune de Paris, un premier décret lui consentit Valiénation de 60 articles pour 1 million 845.308 livres; un second, l’aliénation de 134 pour 3 millions 591.000 ; et d’autres, plus tard, pour des sommes importantes 1. Les immeubles compris dans les premiers décrets étaient tous situés dans l’enceinte de la ville. La vente aux particuliers commença immédiatement, — dès le mois d'octobre 1790, — et se suivit avec la plus grande ardeur, grâce aux soumissions multipliées des acquéreurs. Ainsi, dans l’espace de temps écoulé entre le début et le 8 brumaire an IV, il s’est vendu 1536 articles, comprenant seulement des biens de

1. Journal de la vente des biens nationauæ, t. 1, p. 3.