La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

212 VENTES IMMOBILIÈRES AUX PARTICULIERS

À cette époque donc, les immeubles eurent à Paris, comme dans les départements et pour les mêmes causes, une valeur en progression pendant près de trois ans. Les acquéreurs se pressaient nombreux aux adjudications, et par la concurrence de leurs enchères, les prix, comme on le voit, étaient portés à des cours jusqu'alors inconnus, Ce fut pour la propriété véritablement l’âge d’or; mais que devint-elle après? Un profond déclin ne succéda-t-il pas à ce temps de prospérité ?

Loyers de 1793 à la fin de la Révolution

Les locations sont les manifestations habituelles de la propriété etservent àen déterminer les cours ; celles, consenties lors de la période précédente et dans les premiers temps de la nouvelle,continuèrent à produire leurs effets pendant quelques années encore, jusqu’à l’expiration de leur durée. Mais cette expiration survenue, à quelles conditions furentelles renouvelées ? En les faisant connaître, la statistique suivante laisse pressentir le sort qui fut réservé à la fortune immobilière.

4, Maison rue Froidmanteau, n° 200 : Bail du 40 juillet 1792 : 4.010 liv. Bail du 6 floréal, an 6 : 3.720 liv. 2. Maison chemin du Rempart : Bail du 24 septembre 1793 : 600 Liv.