La vente des biens nationaux pendant la Révolution française : étude législative, économique et sociale : ouvrage accompagné de deux plans

236 VENTES IMMOBILIÈRES AUX PARTICULIERS

1 arpent, 15 perches — 3.930 mètres. Vendu : 13.100, soit 32 liv. par mètre.

1799.

Terrain aux Champs-Elysées, en face du Cours, appartenant au domaine; 90 toises — 360 mètres. Vendu 9.500, soit 21 liv. par mètre.

Terrain aux Champs-Elysées, en face de l'avenue Marigny, même origine : 970 toises —soit 3.880 m. Vendu 11.600, soit 30 liv. par mètre.

An III.

À cette époque, il se fit dans les mêmes parages une vente importante dont l'historique demande une mention spéciale. Ensuite d’un privilège accordé par le roi, un groupe de financiers et de fermiers généraux avait fait élever en 1771, près du RondPoint des Champs-Elysées, sur un emplacement compris entre les rues appelées aujourd’hui rue du Colisée et rue Montaigne, un vaste monument destiné aux spectacles et exhibitions de toutes sortes. L'édifice se composait d’une grande rotonde ou salle de bal, d’un bassin ovale ayant six pieds d’eau, des esplanades, des colonnades, des boutiques, un amphithéâtre avec un superbe jardin, etc., le tout pouvant renfermer, dit-on, près de 4o mille spectateurs. C'était le Colisée. On