Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 11

l'élection, c'était tout naturellement, en l'absence des officiers, émigrés pour la plupart, sur les bas-officiers de l’ancienne armée que se portait Le choix des volontaires. Le prodigieux avancement des jeunes généraux de la Révolution n'a pas d'autre origine que ce singulier privilège grâce auquel des sergents, des caporaux, quelquefois de simples soldats se virent, d'emblée et sans transition, promus par les suffrages des troupes aux grades les plus élevés. Le premier bataillon du Cantal se trouvait à Perpignan quand, en avril 1793, les volontaires qui le composaient et parmi lesquels figuraient le futur général Delzons et ses deux frères, ayant à élire leur adjudantmajor, portèrent leurs voix sur le sergent Duphot récemment revenu des Alpes avec son régiment. C'est avec ce grade, équivalent à celui de capitaine et le plus élevé dans les bataillons de volontaires après celui de lieutenant-colonel, que Léonard Duphot commença

la longue campagne qui venait de s'ouvrir.

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