Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait
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arts, des muses et des lettres, il leur consacrait tous les moments que n’exigeaient pas ses fonctions, et l’on vit briller dans sa main, avec un égal succès, l'épée de la victoire et la plume d’Anacréon. » Une au moins de ces œuvres fut publiée. C'est une allégorie intitulée Mon Réve, que mentionne la France lütéraire. Duphot d’ailleurs né cultivait pas que la poésie légère. Il composa aussi plusieurs hymnes guerriers que, doué, dit-on, d’une fort belle voix, il chantait lui-même sur l'autel de la patrie dans les fêtes du décadi (1). Malheureusement, de toutes ces œuvres qui lui valurent un grand renom de poète, il n'est à peu près rien qui ait survécu. De sa fameuse Ode aux mânes des héros morts pour la liberté qu'il apporta plus tard à l’armée d'Italie où sa vogue égala, parait-il, celle de la Marseillaise,
on ne connaît aujourd'hui que le titre (2).
(1) Lettre de M. Henri Duphot, neveu du général. (Archives municipales de Lyon. Dossier Brouchoud.)
(2) De lui, nous ne connaissons guère que la poésie qu'il improvisa plus tard à la mémoire de Hoche et qu’au cours de la fête funèbre célébrée à Vérone le 3 novembre 1797, il récita lui-même devant le front des troupes :