Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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que peu Augereau et donnent un moment le change à Bonaparte lui-même, lequel, ayant entendu de Bologne «le canon autrichien ronfler du côté du château de Bevilacqua », vient d'arriver à Vérone dans la soirée du 12 janvier. Il prend connaissance du rapport de Duphot, « officier de confiance, dit-il dans ses Mémoires, qui ne laissait aucun doute sur les nombreuses forces déployées devant lui ; il les portait à vingt mille hommes et supposait que ce n’était que la première ligne de l'ennemi » . Il apprend en même temps que les Autrichiens sont également apparus dans le Tyrol et viennent ce jour même de déboucher en vue des positions occupées à la Corona et à Rivoli par la division Joubert. Mais comme là ils ont été facilement repoussés, la première pensée de Bonaparte est qu'il ne s'agit de ce côté que d'une diversion faite par un corps détaché et que l'attaque principale aura lieu sur le bas Adige. Trop prudent toutefois pour agir avant d'avoir une certitude, il ne change rien aux dispositions générales qu'il a prises. La journée

du 13 se passe dans l’expectative, le pénéral