Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

66 LE GÉNÉRAL DUPHOT

Augereau envahit les États de terre ferme de la république de Venise et, après s'être emparé presque sans Coup férir, l'ennemi fuyant partout à son approche, d’Este, de Padoue, de Bassano, de Citadella, entre le 1* février à Trévise, but de son expédition. Mais à peine y est-il que, sous l'impulsion de l’archiduc Charles, qui vient d'arriver des bords du Rhin dans le Frioul pour remplacer Alvinzy, l’armée autrichienne commence à se reformer. Ses avant-postes, franchissant la Piave, sont même venus s'établir sur la rive droite, à deux milles de la Carita, où Duphot se trouve en avantgarde avec la 27° légère. Chaque matin, celui-ci, dans ses reconnaissances, rencontrait celles de l'ennemi, et bien qu’en général tout se bornât à l'échange de quelques coups de fusil, cette recrudescence d'activité de la part de nos adversaires ne laissait pas d’être inquiétante. Aussi, le 13 février, sur un rapport de Duphot signalant d'importants rassemblements de cavalerie vers Pont-de-Piave (1), le général

(1) Lettre de Guieu à Bonaparte du 15 février. (Archives historiques de la guerre.)