Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

LE GÉNÉRAL DUPHOT 69

Gradisca, il a encore un cheval tué sous lui. On le retrouve à Caporetto, où Guieu fait prisonnier le corps de Bayalitsch ; à la Chiusa, où, à la tête de la 27°, « s’élançant à travers les précipices, gravissant les rochers avec son intrépidité ordinaire (1) », il assure la chute de cette forteresse en s’emparant de toutes les positions qui la commandent. Toujours précédant l’armée, il entre le 29 mars à Clagenfurth. capitale de la Carinthie, et engage le combat des gorges de Neumarkt. Le 5 avril, il débouche à Judenburg, dans la vallée de la Mür. Le surlendemain il est à Léoben, au pied du Semmering, à trois journées de poste de Vienne. C'est là, au milieu des bivouacs de l’armée française, que furent signés, le 18 avril, après quelques jours

de pourparlers, les préliminaires de la paix.

(1) Rapport officiel de la 27° légère (Archives historiques de la guerre). Ce rapport, où est indiqué jour par jour le rôle de Duphot pendant la campagne du Tyrol, se termine par cet éloge précieux sous la plume de son rédacteur, le chef de brigade Desaix, le futur héros de Marengo : « La patrie n’a qu'à se louer de la valeur des républicains qui, commandés par le général Duphot, homme d’un rare mérite, ont su, par leur courage et leur constance, marcher sur ses traces pour le triomphe de la Liberté. » (Archives historiques de la guerre.)