Le général Duphot : 1769-1797 : avec un portrait

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vues par ses soins d’une constitution calquée sur la constitution française, resteraient, pensait-il, à sa discrétion et constitueraient pour l'avenir, entre la France et l'Autriche, des sortes d'États tampons. Dès 1796, deux républiques dites l’une Cispadane, l’autre Transpadane s'étaient, sous son patronage, organisées sur les deux rives du Pô. Elles venaient, au mois de juillet 1797, de se réunir en une seule, sous le nom de république Cisalpine, avec Milan pour capitale. Gênes et Venise, deux républiques aristocratiques, avaient subi le même sort. L'ancien gouvernement, tout entier entre les mains de la noblesse, y avait êté remplacé par un nouveau, conçu selon la formule démocratique. Depuis les débuts de la campagne d'Italie, le renversement de l'oligarchie génoise était, d’ailleurs, l’une des principales préoccupations de Bonaparte et du Directoire. Dans leur correspondance, cette question revient à chaque instant. Il est entendu que, le moment venu, Bonaparte restera dans la

coulisse de façon que la révolution paraisse