Le Général Moreau (1763-1813)

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Augsbourg. Il attendit ainsi les nouvelles d'Italie (fin mai).

La mésintelligence s’accrut entre le général en chef et Saint-Cyr. Celui-ci, tacticien de premier ordre, toujours calme et impassible, même dans l'extrême péril, était détesté, nous l'avons vu, pour son égoisme,pour son caractère jaloux et insociable. [1 se retira, entrainant Sainte-Suzanne dans sa retraite. On les remplaça par Grenier et par Richepanse.

Les rivalités incessantes,les brouilles entre généraux et officiers étaient, à l’armée du Rhin, la conséquence fâcheuse de la faiblesse du commandant en chef, incapable de dominer ses subordonnés, de les plier à l’obéissance, comme de résister à l'esprit de coterie qui animait son entourage immédiat.

Au milieu de juin seulement, Moreau se décida à sortir de nouveau de ses positions. Subitement enhardi, il franchit le Danube au-dessous d'Ulm. C'était couper cette fois la retraite à Kray qui,pour défendre ses communications, S’avança hors de la place, et livra, le 19 juin, une bataille à Hochstedt. Le géné-