Le Général Moreau (1763-1813)

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général Moreau. On dut au préalable le réconcilier avec Pichegru. Deux négociateurs y furent employés, d’abord Fauche-Borel, puis l'abbé David. La police les arrêta l'un et l’autre. Sur l’abbé David on saisit diverses pièces relatives au raccommodement projeté entre Pichegru et Moreau; ainsi, une lettre de ce dernier à David, où l’auteur affirmait n'avoir jamais été opposé à la rentrée de Pichegru en France, se déclarait même prêt à faire cesser les obstacles qui retardaient ce retour. Un troisième intermédiaire survint, le général Lajolais. Celui-ci se porta garant à Londres des bonnes dispositions du vainqueur de Hohenlinden. Là-dessus Georges partit pour Paris; un peu plus tard parurent dans cette ville Pichegru,le marquis de Rivière et les deux Polignac. Quant au comte d'Artois et au duc de Berry, on ne les vit jamais.

La police, dès le premier jour de leur arrivée, filait les principaux conspirateurs; elle était au courant de leurs projets, de leurs allées et venues, de leurs moindres démar-