Le Général Moreau (1763-1813)
— 60 —
d’intermédiaire pour réconcilier le vainqueur de Hohenlinden et le conquérant de la Hollande. Il ne le conteste point, il a nié tout d’abord « la pièce tirée du portefeuille de M. le comte d’Antraigues ». Mais il ajoute : « Cela a été vrai jusqu'à la Restauration, parce qu'il était de mon devoir de ne pas reconnaître une pièce qui servait de prétexte à des proscriptions. Mais (en se donnant la peine de lire le deuxième volume de ces Mémoires), on verra que, devant le tribunal de l’histoire, je n'ai point regardé cette pièce comme un roman» (1).
Dans la Préface de son premier volume, Fauche-Borel est on ne peut plus catégorique (2) : « Ceci jettera une plus vive lumière, tant sur les véritables intentions des généraux Pichegru et Moreau, avec qui j'eus à traiter confidentiellement, que sur les hautes pensées
(1) Faucne-Borer.. — Mémoires, t. IV (post-scriptum de la deuxième préface). (2) Pages 16 et 30.