Le métabolisme de base et l’homéothermie
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La loi des surfaces ne se vérifie pas le long de la zone de l’accommodation de la thermogenèse. C’est un fait définitivement acquis. Ainsi que l’ont montré L. et M. LAPrCQuE, Ja dépense énergétique dans ces conditions est, en général, d'autant plus grande, par unité de surface, que l'animal est de plus faible taille. Ce qui revient à dire que la déperdition calorique de l'unité de surface est plus grande chez les animaux de petite taille que chez ceux de taille plus forte. Ce fait tient sans doute à un certain rapport géométrique qui doit exister entre l'épaisseur des enveloppes protectrices et la taille de l’animal. On ne peut presque imaginer le Moineau ayant le plumage, la peau et le tissu adipeux sous-cutané de la même épaisseur que chez l'Oie. Cette raison doit être la cause principale que la déperdition calorique des homéothermes, en fonction de leur surface, varie, en général, inversement avec leur taille.
B. — Importance de la valeur du métabolisme de base pour la fonction de thermorégulation.
Il résulte de ce qui précède que la mesure de la production de chsleur de l’homéotherme n'aurait guère d’autre signification que de nous renseigner sur l'intensité de ses pertes de chaleur, si toutefois il n'existait une limite inférieure au-dessous de laquelle la production calorique ne peut descendre et à laquelle, par conséquent, celte production cesse de s’accommoder d'aprés la déperdition. Ce niveau de la dépense énergétique de l’homéotherme, le métabolisme de base, doit répondre, dit-on, à quelque besoin primordial de l'organisme, bien plus important que la calorification, puisque la dépense énergétique ne descend pas au-dessous de ce niveau même lorsqu'elle dépasse les besoins de la calorification et que l'organisme lutte contre l’échauffement.
La loi des surfaces n'étant pas velable, ainsi que nous l'avons vu, le long de la marge de la thermogenèse, où l’on croyait qu'elle avait une pleine raison d’être (où elle serait en réalité énigmatique, vu l4 protection différente de la surface des animaux), on a trouvé qu’elle était le plus près de se vérifier à la température de la neutralité thermique,