Le progrès des arts dans la République : poème : précédé d'un discours sur le même sujet : suivi d'un autre poème intitulé Dieu et les Saints; de quelques vers sur les victoires de Buonaparté; des Doléances du Pape et de nouveaux Hymnes civiques
HYMNES CIVIQUES.({1)
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A ELAMOUR DE LA PATRIE.
Air : Tu croyais, en aimant Colette.
Fixe t'a nourri, t'a vu naître, C’est trop peu que de l’adorer; Aux parens qui t'ont donné l'être, Mortel, tu dois la préférer.
Fut-il aux terres de Golcoonde, Possesseur des plus beaux rubis ! Hélas ! n'est-il pas seul au monde L'homme exilé de son pays?
Ah ! certes, elle n’est point vaine La douceur qui suit son retour, Lorsqu'il voit de loin, dans la plaine, Fumer le toit de son séjour.
Voyez les fils de l’hirondelle , Lorsque l'hiver vient les bannir , Tls s'envolent à tire d'aîle,
Mais c’est pour bientôt revenir.
Voyez le lion plein de rage,
Par l'amour du pays, charmé,
S'il est sur un lointain rivage, Chercher son antre accoutumé.
Patrie , est-il rien que ne touche Ton ascendant illimité ? Plus que tous les lions farouche Un tyran aime ta fierté. ee (1) Ils sont destinés aux fêtes républicaines, et peuvent être chantés sur des airs connus ou sur des airs nouveaux.