Le rappel en France d'Antonio Maghella : mars-avril 1812

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Permettez-moi Monseigneur, de vous exprimer une autre fois la douleur que j'ai éprouvée à la lecture de la réponse que Votre Excellence m'a fait l'honneur de me faire en date du 3 de ce mois, époque à laquelle j’ étais déjà en France et que je n'ai reçue qu'avant-hier, m'ayant été renvoyée de Naples. Les couleurs, sous lesquelles ma conduite a été présentée à |’ Empereur, je ne les mérite pas. Je n'ai jamais été ni un intrigant, ni un cabaliste et je ne me suis en aucune manière écarté de la ligne que mon devoir m’a imposée.

L;' Empereur est trop juste pour ne pas permettre que je puisse rendre compte de ma conduite. Il y verra, j' espère, que je ne suis pas l’homme qu'on a voulu lui faire croire et que dans toutes mes actions je n° ai et ne puis avoir d'autre mobile qu’un sentiment de dévouement à son Auguste Couronne.

J’ ai l’ honneur d’être Monseigneur , De Votre Excellence le très-humble et très-obéissant Serviteur Maghella

Paris, le 25 Avril 1912,

Hôtel Saint-Petersbourg. XI, A Sa Majesté l Empereur.

Sire ,

J'ai obéi aux ordres que Votre Majesté m'a fait donner. Avant qu'aucun terme de ceux qui m’ avaient été prescrits ne fût expiré, j étais en France et en voyage pour Paris. Si j'ai envoyé une nouvelle demande à Votre Majesté pour rester à Naples, je ne me suis pas moins empressé d’ exécuter dans le même temps les instructions de Votre Majesté Impériale et Royale.

Le premier motif de mon voyage à Paris est celui de me justifier dans tous les sens ot sous tous les rapports. Je suis