Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma
PÉRIODE THERMIDORIENNE.
Ce parti n’est pas beau, c’est le
plus sûr à suivre, Sauve qui peut. Je vis de l’abus
qui fait vivre. Maïs le langage d’un autr
Michel, forme un contrast précède :
€ personnage, l’honnète € frappant avec ce qui
J'ignore l’art profond de faire des affaires ;
J'ai vu rapidement S’enrichir mes confrères,
Je ne les juge Pas; je suis, serai toujours
Pauvre; mais sans remords j’achèverai mes jours ; Et, quand viendra le temps de finir ma carrière, Mes enfants n'auront point à rougir de leur père. On n'entend plus qu’un cri, qu'un cri de ralliement : Enrichissons-nous tous et Sagnons de l'argent.
On spécule sur tout, jusque sur la famine,
De tout cela résulte une société
Où président lPorgueil et 1 Où le vil égoïsme a dessét Où l’on soumet l'estime Où le riche fripon est se Où, dès que l’on est pau
inbhumanité:
‘hé les âmes;
à des calculs infâmes : ul considéré ;
vre, on vit déshonoré.
Cependant, l’agioteur se laisse duper par les intrigues de Bôucliac, le berruquier, qui trouve moyen de consommer p'omptement sa ruine,
Alors Bénard, désabusé à l'endroit de l’agioteur ruiné, consent au mariage d’Adèle et d’Eugène (1).
Crispin devenu riche est le titre d’une autre pièce Conçue dans le même ordre d'idées, et flagellant des
(1) Voici en quels termes la Gasette nationale du 11 bruMaire an IV (Z novembre 1795) termine le compte rendu de “Agioteur :
-…. Les défauts du fond Sont rachetés Sais; on a fort applaudi au rôle du courtier gascon, et beauCOup de vers heureux, originaux et piquants
L'auteur, le citoyen Charlema ouvrages, à donné dans celui-c talent poétique.
par des détails trés
ne, déjà connu par d’autres 1 une nouvelle preuve de son
— DIRECTOIRE 3827
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