Le théâtre français pendant la Révolution 1789-1799 : avec plusieurs lettres inédites de Talma

APPENDICE 407

8. Madame Talma.

SON PROCÈS EN SÉPARATION DE CORPS

On a vu, précédemment, dans quels sentiments profondément attristés, avec quelle douloureuse résignation, la première femme de Talma, Julie Carreau, avait subi le divorce qui lui était imposé par une volonté à laquelle elle ne sut pas résister.

Nous reproduisons, ici, l’'énumération des griefs que sa deuxième femme, Caroline Vanhove, formulait à l’appui de la demande en séparation de corps qu’elle était amenée à former contre Talma, jadis si épris d’elle. Ainsi se trouvera complété le tableau de cette partie maritale et intime de la vie du grand tragédien.

Voici le texte du jugement autorisant M"° Talma à prouver, par témoins, les faits articulés contre son mari. Nous le trouvons dans une assignation signifiée, par ministère d’huissier, le 2 février 1816, à l’un des témoins, M. Harou-Romain, ami intime de Talma, que, cependant, la femme de celui-ci, voulait faire déposer dans son enquête :

« D’un jugement dûment enregistré, en forme exé« cutoire et signifié, rendu, le 17 mai 1815, en la « 4% chambre du Tribunal civil de 1" instance du « département de la Seine, entre la dame Caroline « Vanhove, épouse du sieur François-Joseph Talma, « résidant à Paris, rue de Seine, n° 6 (bis), faubourg « Saint-Germain, demanderesse, d’une part;

« Et ledit sieur François-Joseph Talma, artiste sociétaire du Théâtre-Français, demeurant à Paris, rue

« de Seine, n° 6, faubourg Saint-Germain, défendeur « défaillant. d'autre part, rendu sur la demande en « séparation de corps formée par ladite dame contre « son mari;

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