Le traitement des prisonniers et des blessés par les Austro-Germano-Bulgares : résultats de l'enquête exécutée sur le front de Salonique

par : Yovax Perrovrrom, 13 ans, el Nikoca Sroyanorr,

68 ans.

« Un peu en dehors du village, les soldats qui ont amené les prisonniers de Lajetz, ont commencé à tirer sur eux. Les prisonniers essayèrent de s'enfuir, mais furent tués à coups de fusil. » — Panra Naoumovire, 56 ans, kmet du village: déposition confirmée par les témoins précédents.

« On a forcé les deux témoins à enterrer les soldats serbes tués. Ainsi ils en ont enterré cinq près du ruisseau. Leurs têtes étaient fracassées par les balles et ils avaient encore des balles dans le corps. D’autres ont été enterrés dans un pré, mais ce ne sont pas les deux témoins qui ont procédé à cet enterrement. Huit victimes environ ont été enterrées par les Bulgares. Une tombe est dans les vignes. Deux ou trois soldats ont pu s'enfuir. Un nommé George a aidé les Bulgares à tuer les malheureux. Les victimes avaient l’air d’être des comordjis (soldats du train d'équipage). » — Spass Grorcevrreu, 55 ans, et Trarxo Srovan, 58 ans.

Ville de Débar

« Le commandant de place à Débar, le capitaine Todoroff, du 12e régiment bulgare, a dit au témoin : « Je vais t’envoyer sur le pont du Drim que vous avez fait sauter après le passage des troupes serbes, et je t'y ferai égorger comme les mille soldats serbes que j'y ai déjà envoyés! » Et en effet, des mitrailleuses ayant été placées des deux côtés du pont, les soldats serbes ont été tous tués et jetés dans le Drim. Pendant tout l'hiver

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