Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
LA RESTAURATION ET L'ARMÉE 27
Porté «à la Chambre des pairs quelques jours plus tard, il y fut également attaqué par Chateaubriand, les ducs de Doudeauville et de Brissac, MM. de Boisgelin et de Fitz-James, et, le croirait-on ? par Macdonald, Victor et Lauriston. En revanche, il fut défendu parles généraux Dessolles, un camarade de l’armée du Rhin, ancien chef d'état-major de Moreau, et Ricard, ancien chef d'état-major de Soult en Portugal. Il fut voté le 9 mars, par 96 voix contre 74.
C'était un beau succès. Gouvion toutefois ne put organiser la vétérance. Il se heurta aux incurables défiances du roi et de son entourage, même après le départ des alliés, qui eut lieu dans le courant de l’année, comme on sait, grâce à M. de Richelieu.
Il n’en fut pas découragé et continua de travailler aux institutions militaires qu’il regardait comme le complément de sa loi.
Telles furent les écoles régimentaires pour l'instruction des troupes et la préparation des sousofficiers, et l’École d'état-major à laquelle nous avons dû tant de brillants officiers et une carte admirable commencée dès 1818.
Le ministre s’occupaitégalement dela défense générale. Il nomma une commission chargée, sous la présidence du général Marescot, de déterminer l'espèce et la quantité deplaces de défense nécessaires pour cou-
vrir nos frontières. Les événements de 1814 et de 1815