Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
LA COROGNE (1523) 321
Au point de vue militaire,malgré l'éclat donné à de modestes succès, la guerre d’Espagne n’eut qu'une médiocre importance. « Ce qui me fâche dans tout ceci, disait le vieux maréchal Oudinot, c’est que ces gens-là croient avoir fait la guerre. »
Mais comme l’a dit avec raison M. de Martignac : « La question de la guerre de 1823 n'est pas une question de stratégie. C’est une question toute sociale, toute politique. » (Essai historique sur la révolution d'Espagne. M. de Martignac avait été commissaire civil du gouvernement auprès du duc d’Angoulème.) Non pas de politique étrangère. Car Ferdinand VII n’écouta pasplus nos conseils qu'auparavant, etnotre influence dans la Péninsule fut bientôt annulée par celle de l'Angleterre, subordonnée même à celle de la Russie.
La guerre n’eut qu'un heureux résultat, encore qu’il fût payé bien cher. Ce fut de rapprocher la Restauration et l’armée. C’est le sentiment commun à tous les royalistes. « Il y avait en France deux gloires; la Restauration les a confondues. Il yavait deux armées; lorsqu'elle tomba, il n’y en avait plus qu'une. » (Lubis, t. 1.)
Jusqu’alors, en France comme à l'étranger, on
naires de la guerre de 1823, d'aprèsl’évaluation de M. de Villèle en présentant le budget de 1825. (Séance du 5 avril 1824.)