Les complots militaires sous la Restauration, d'après les documents des archives
LES PROSCRITS DE LA RESTAURATION 349
Ce n’était qu’une question de temps. La Grèce fut affranchie l’année suivante.
Maison en revint avec le bâton de maréchal. Cette courte et facile campagne n’ajoutait guère sans doute à l’éclat de nos armes. Mais elle valait mieux que l'expédition d'Espagne. Elle était dans la tradition de ces guerres généreuses qui ont fait l'honneur de notre pays, celles qui ont mis nos armées au service de la plus noble des causes, la défense du droit et de la liberté.
Toutefois, si la Restauration achevait de se réconcilier avec l’armée, elle recommençait à s’aliéner le pays. Les fautes du ministère faisaient oublier les services des soldats. C’est en vain que, pour occuper encore l'attention publique et la détourner des embarras intérieurs, M. de Polignac recourut à l’expédition d'Alger. L'heure attendue par les proscrits sonna enfin. Le drapeau blanc venait à peine d’être arboré sur la Casbah d'Alger (5 juillet), quand il fat renversé dans Paris.
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Le mardi, 28 juillet 1830, quand le jour se leva sur Paris, hérissé de barricades, on aperçut sur une des tours de Notre-Dame un immense drapeau dont les plis flottaient librement au vent frais du matin.
C'était lui qui reparaissait, tout à coup, après quinze ans d'absence, le drapeau de Valmy, de Fleu20