Les Croates et l'Autriche-Hongrie
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déjà clair au cours de cette guerre et surtout après le discours de M. Balfour au mois d'octobre 1917, quand il se prononça sur l’Autriche-Hongrie d’un ton tout à fait modéré. En réponse à ce discours, le comte Czernin déclara à plusieurs reprises que la Monarchie Danubienne ne se retirerait Jamais séparément de la guerre, qu’elle enverrait des troupes autrichiennes sur le front franco-anglais, que l’Alsace-Lorraine devrait rester allemande. A la délégation hongroise le comte Czernin déclara le 5 décembre que le gouvernement ne tolérerait, ai maintenant ni à l’avenir, aucuneimmixtion dans les affaires intérieures de l’Autriche-Hongrie. « A cet égard je me réfère à ce passage du discours du trône d'aujourd'hui dans lequel Sa Majesté le roia dit: « Nous voulons resterles maîtres dans notre propre maison ({).» Dernièrement M. Czernin, en réponse au discours de M. Lloyd George, rejeta de la manière la plus catégorique les idées des alliés sur la façon dont l’Autriche-Hongrie devrait être administrée à l’intérieur. Ce sont les Parlements, et selon luiles plus démocratiques dans le monde, qui décideraient des affaires intérieures de la Monarchie.
En lisant la partie des discours de MM. Lloyd George et Wilson, concernant les Slaves autrichiens, on constate de suite le manque de connais-
(1) La Neue Freue Presse du 5 décembre 1947.
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