Les grades militaires sous la Révolution

18 COLONEL. — CHEF DE BRIGADE

COLONEL — CHEF DE BRIGADE

Le grade de colonel, conservé dans l’organisation militaire de 1799 (1), le fut également par la Convention, mais sous le nom de chef de brigade (21 février 1793).

Le chef de brigade commandait un corps de troupe, qui dans l'infanterie portait le nom de demi-brigade et dans la cavalerie et l'artillerie avait conservé la dénomination de régiment.

Le 31 juillet 1790, l'Assemblée constituante alloua aux colonels un traitement annuel de 6,000 livres.

Le 17 février 1792, l'Assemblée législalive accorda une gralification de 800 livres aux colonels d'infanterie et de 900 aux colonels de cavalerie, pour les mettre en état d’entrer en campagne.

La loi du 2 thermidor an II (20 juillet 1794) fixa ainsi la solde quotidienne des chefs de brigade : infanterie : 21 livres 10 sous; — cavalerie et artillerie à cheval et à pied : 22 livres; — génie : 22 livres 10 sous.

La loi du 23 floréal an V (12 mai 1797) réduisit le traitement annuel du chef de brigade à 5,000 francs pour l’infanterie el la cavalerie, 6,250 francs pour l'artillerie à pied et 6,750 francs pour l'artillerie à cheval. Celle du 23 fructidor an VIT (9 septembre 1799) conserva les mêmes chiffres, mais éleva de 500 francs la solde pour la cavalerie.

(1) Un décret du 15 février 1791 accorda le grade de maréchal de camp aux colonels qui prendraient leur retraite après dix années de service. Voici le texte de l'article I :

« Les colonels en activité effective, de toutes les armes, qui ont dix années de service dans ce grade et qui, renonçant à l’activité, préféreraient se retirer en ce moment avec le grade de maréchal de camp à l'assurance d’être employés dans ce grade, ainsi qu'il est accordé aux officiers qui y parviendront, d'après les règles fixées par le décret du 21 septembre dernier sur l'avancement militaire, obtiendront, en retraite, le grade de maréchal de camp. »