Les grades militaires sous la Révolution
LES
GRADES MILITAIRES SOUS LA RÉVOLUTION
La réorganisation de l’armée fut une des préoccupations les plus graves de l’Assemblée constituante. Le 28 février 1790, celle-ci décréta que le roi est le chef suprême de l’armée et ajouta qu'on le prierait de faire présenter le plus tôt possible un plan d’organisation. Le ministre de la guerre et le Comité militaire s’en préoccupèrent sans tarder; le 17 août, le vicomte de Noaiïlles présenta, au nom du Comité, un projet de décret, rédigé d’après le plan du ministre, et il en fit adopter le premier article, fixant le nombre des soldats et des officiers généraux. Le lendemain 18, l'Assemblée adopta les quinze autres articles du décret d'organisation militaire, qui fut converti en loi le 28 septembre 1790 (1).
Les grades de maréchal de France, de lieutenant général, de maréchal de camp, de colonel et de lieutenant-colonel furent conservés, mais le 21 février 1793, sur le rapport de Duboïis-Crancé, les dénominations furent changées (2). De
(1) Gette loi est citée aussi sous la date du 21 octobre 1190.
(2) L'article VIT du décret du 19 février 1193, promulgué le 21, est ainsi concu :
« À l'avenir, ceux qui remplissent les fonctions de lieutenant-colonel
dans l'infanterie s’appelleront chefs de bataillon, et dans la cavalerie chefs d’escadron. Les colonels s'appelleront chefs de brigüide: les maréchaux