Les impressions du comte de Las Cases sur l'Empire français en 1812

LES IMPRESSIONS DU COMTE DE LAS CASES [361]

_ voit une marine ruinée, les ports du Midi déserts, mais la vie industrielle _ rendue à la Normandie 1, l’ordre et le progrès dans les campagnes, l _ France rurale satisfaite. Disons-le donc : la nation vue par Las Cases en 1812 n’est pas, sauf exceptions locales, une nation hostile à son maître, _ etleton du voyageur est nettement empreint d’optimisme. Illusions _ de qui voit viteet désire voir en beau? Mais Las Cases voyait bien ; il n’écrivait que pour lui-même, etsa mission lui faisait jeter les yeux de _ préférence sur les misères. L'Empire lui est apparu solide, et en soi il létait; ce n’est pas dansles campagnesfrançaises, pas même à Marseille où à Bordeaux, que Napoléon a perdu sa partie : c’est à Tilsitt, à Bayonneetà Moscou.

r. L'industrie avait souffert depuis le traité de commerce de 1786.