Les Révolution

102 LES RÉVOLUTIONS,

tes, n'auront plus le secret de l’entrainer dans des excès ou des erreurs, dont il lui faut toujours payer la rançon.

L'un des grands avantages que le peuple doit retirer de ces essais d'organisation qui se manifestent de toutes parts, c’est d'y apprendre la discipline, cette discipline volontaire, qui fait la force des individus et des nations. Il n’y a rien de politique, si l’on veut, dans ce mouvement : c’est une évolution paisible du travail qui cherche des conditions meilleures. On ne fonde que des sociétés purement économiques; mais ces associations sont de véritables États industriels dont les ouvriers deviennent les citoyens. Ils y apprennent à se connaitre, à échanger leurs pensées, à*se. gouverner eux-mêmes, c’est-àdire à établir un jour la démocratie sur des bases indestructibles.

On a beau faire, quelles que soient les précautions des gouvernements, il est impossible que la république ne sorte pas un jour, avec ses institutions, ses mœurs et ses habitudes, de ces fédérations du travail. Il y