Les Serbes, Croates et Slovènes

ÉROATES ET SLOVÈNES CC

ration, plus où moins indirecte, à un écrasement de la Serbie.

Enfin n'est-il pas étonnant que l'on n'ait pas encore répliqué à l’assertiôn, selon laquelle la moitié de la race yougoslave ne serait, après fout, qu'une ennemie d'hier. Évidemment il ÿ avait beaucoup de Croates et de Slovènes dans les armées austro-hongroises, et beaucoup de Serbes de la Bosnie-Herzégovine et du Banat. Mais il y avait en outre, dans ces armées, beaucoup de Tehèques et de Slovaques, de Polonais et de Ruthènes, beaucoup de Roumains de la Transilvanie et du Banat, beaucoup d'Italiens du Trentin. De même que les armées allemandes contenaient beaucoup de Polonais, et des Danois du Slesvig, et des AlsaciensLorrains. Et si, dans les constatations de ce genre, on voulait être logique jusqu'au bout, il faudrait rappeler que les Croates, les Slovènes, les Bosniaques, etc., sous la domination des Habsbourg, ne cessèrent d'encourir autant de persécutions, sinon davantage, que les Roumains de Transilvanie et les Îtaliens du Trentin, alors que, cependant, la Roumanie fut une vassale de la Triplice jusqu'en septembre 1916, et que l'Italie ne rompit avec Îles