Lettres et mémoires
CAS )
de la défenfe naturelle, & Ia République fæ vit alors en proie à une guerre civile. La France & les LL. Cantons de Zurich, de Berne, vinrent offrir leurs bons Offices ; & .cetarbitrage défintéreflé, librement offert, fut, auf, librement accepté par l'accord folemnel de tous les Ordres de ŸEtat. Si on étoit alors venu à eux,ien leur déclarant que, /orfque ; trois Puiffances veulent que la Paix fe faffe ; dans un petit Etat, elle fe fair. Une telle Média«tion eût été refufée à tout prix, & ce refus nous eût évité la révolution de 1766 , & les nouvelles alarmes qu’on nous prépare.
Mais rien ne démentit la générofité des Offres des trois Puifances ; elles travaillerent , avec. fuccès, à fixer les différentes Attributions des divers Confeils ; & le Réglement qu’elles rédigerent, propofé au Souverain de la République, pour favoir s’il l’'approuveroit & y donneroir fon confentement, fat accepté unanimément par le Confeil-Général. Pour perpétuer ce bien« fait, elles s’offrirent encore à en garantir l’exécution , afin de prévenir les horreurs d'une Guerre civile, & de procurer , parmi tous les Ordres de l'Etat, une Paix flable & durable. Voïlà leur But. | Cette offre étoit d'autant plus généreufe, de leur part , qu’elles déclarerent {olemneliement,