Lettres et mémoires
(35) äépèche contient des menaces; de la part du Roi, fi le plan propofé n’eft pas accepté. :
L’intention du Minifire eft aflurément droite & refpedable ; mais les Genevois qu'il a confulté n’ont point eu de Commiffion légale de leurs Concitoyens , pour concourir à un tel Ouvrage; & rien ne paroitroit plus dangereux pour leur Patrie, que de voir les Puiffances voifines oftir leurs fervices à des Particuliers | {ans titres pour les réclamer. La France &: les deux LI: Cantons ne font requis par aucun des Ordres de la République, d’être Arbitres dans fes dif rends ; ainfi, le plan annoncé & accompagné de menaces ne peut être confidéré que comme une atteinte à la Souveraineté de Geneve ; les Citoyens le regardent comme tel, & la dif poftion des Efprits paroît tendre à y mettre tous les obftacles qui font en leur pouVoir , & dont la Médiation de 1767 prouve qu'ils font capables. Enfin , :l y à tout à préfumer que la chaleur qui ne pale point encore les bornes de la converfation, waura plus la même modération, lorfque les Citoyens, jaloux de leur Indépendance, £roiront qu’on cherche à forcer leur volonté.
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