Lettres et mémoires
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fultat , f précieux pour nous , ne peut conftituer aux yeux des autres, que VEquilibre Polts tique d’une poignée de Marchands ër d’Artiftes à . I eft permis, d'ailleurs , à des Républicains jaloux, de ne vouloir pour Loix que celles qui prennent naïflance dans le fein de leur Patrie. Nous fommes Efclaves ou Libres; il faut nous impofer nos Loix , ou nous les laiffer faire. Eh! comment nos, Voifins intéreflés, on ne fait pourquoi , à nOS.querelles, trouveroient- ils mauvais notre manque de déférence dans cette unique Occafion, puifque nous ny mettons de bornes, que celles de notre attachement à notre Conftitution. Liu
Mais, direz - vous, pourquoi fe prévenir d'avance contre un Projet qui fera préfenté librement aux fuffrages de Ia Nation ?
Ah! Madame , que cette efpérance eft illufoire pour quiconque a obfervé , dans notre Hiftoire, tous les reflorts de lamour-propre, & tous les efforts de la Puiflance , lorfqw'on “Va entraînée dans une prenuere démarche Î
Quand. nos Auguftes Alliés propoferent ; en 1766, un nouveau Projet de Conftitution à notre Souverain Confeil - Général, noùs nous rappellons encore le Cordon de Troupes qui environna nos murailles ; les menaces du
À 4.