Livre d'or des officiers français de 1789 à 1815 : d'après leurs mémoires et souvenirs

Mrs

deux enragés se disputèrent pendant soixante-douze heures (du dimanche à midi au mercredi à midi) tout ce contenait leur bourse.

(Général baron TaréBauzr, Mémoires, t. DIS tpe tre)

L’Aide de Camp DE CANOUVILLE

M. de Canouville, aide de camp de Berthier, était un des beaux de l’armée.

(Général MarBor, Mémoires, t. IL, p. 445.)

Plusieurs dames de la famille de Bonaparte étant venues le rejoindre à Milan, l’une d’elles (1) épousa l’un de ses généraux les plus dévoués, et comme, selon la mode du temps, elle montait à cheval, ayant une petite pelisse à la housarde par-dessus ses vêtements féminins, Bonaparte lui en avait donné une remarquable par sa fourrure et surtout parce que tous les boutons étaient en diamant. Quelques années après, cette dame, devenue veuve, s'était remariée à un prince étranger, lorsqu'au printemps de 1811 l'Empereur, passant au Carrousel la revue de sa garde, aperçoit au milieu de l'état-major du prince Berthier l’aide de camp Canouville portant fièrement la pelisse donnée par lui jadis à sa parente! La fourrure et les diamants constataient l'identité! Napoléon les reconnut et s'en montra fort courroucé; la dame fut, dit-on, sévèrement réprimandée et l'imprudent capitaine reçut une heure après l’ordre de porter des dépêches à Masséna (2), auquel il était prescrit de retenir cet officier indéfiniment auprès de lui.

(Général MarBor, Mémoires, t. IL, p. 446.)

(1) La princesse Pauline. (2) Alors en Portugal.