Louis XVI et la Révolution

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132 LOUIS XVI ET LA RÉVOLUTION.

mentaires : ceux-ci avouaient avec confusion, dit le marquis de Bouillé, qu'ils étaient « entraînés par une jeunesse bouillante et nombreuse qui dominait dans leurs assemblées, et que leurs compagnies n'étaient plus à présent qu'une démocratie gouvernée par les jeunes gens. » Cela fut bien prouvé par l'affaire du Collier, l'impartialité du parlement entre Marie-Antoinette et Rohan ressembla fort à de la partialité contre la reine : les conseillers avaient été sinon achetés, du moins séduits : « M. Pierre de Laurencel, substitut du procureur général, fit parvenir à la reine une liste des noms des membres de la grand-chambre, avec les moyens dont s'étaient servis les amis du cardinal pour gagner leurs voix pendant la durée du procès. J'ai eu, ajoute M Campan, cette liste à garder. Je me rappelle que les femmes y jouaient un rôle affligeant pour leurs mœurs; c'était par elles, et à raison des sommes considérables qu'elles avaient reçues, que les vieilles et les plus respectables têtes avaient été séduites. » L'opinion publique escomptait le verdict à l’avance, en chansonnant le cardinal :

Notre saint-père l’a rougi,

Le roi, la reine l’ont noirci,

Le Parlement le blanchira.

Il suffit d’être l’ami des parlements pour devenir populaire, si peu de titres que l’on ait d’autres côtés. Les Parisiens témoignent leur mécontentement de l'exil du duc d'Orléans et du duc de Chartres : « Non pas, dit Mercy, que le public prenne un grand intérêt à ces deux princes du sang, mais parce que l’on croit que leur disgräce est un effet du zèle qu'ils ont marqué pour l’ancien parlement, auquel le peuple est plus attaché que jamais. » La désobéissance aux ordres du roi contre les cours de justice devient une vertu, l'obéissance un crime de lèse-opinion, même chez les officiers. Les gentilshommes bretons, au témoignage de Weber, défient les comman-