Manuel pratique pour l'étude de la Révolution française

ARCHIVES ÉTRANGÈRES 131

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ARCHIVES ÉTRANGÈRES

91. — En principe, tout travail sur l’histoire diplomatique ou militaire de la Révolution exige, pour être véritablement poussé à fond, la consultation des archives étrangères. Ces archives contiennent aussi de nombreux renseignements sur l’histoire de l’émigration et des relations des puissances européennes avec les royalistes de l’intérieur. Il ne faut pas oublier, d’autre part, que la Belgique et la rive gauche du Rhin ont été françaises dès 1795 et ont participé à ce titre à notre histoire politique et administrative. Enfin, il n’est pas besoin de rappeler que l’Alsace et la Lorraine faisaient, de 1789 à l’an VII, partie intégrante du territoire national.

Langlois et Stein ont présenté dans leur manuel ($ 31) un tableau sommaire des ressources qu’offrent pour l’élaboration de l’histoire de France les archives étrangères. Nous renvoyons à ce tableau, en nous bornant à signaler ici, comme comprenant des fonds particulièrement importants pour l'étude de la période révolutionnaire : en Allemagne, les archives d'Etat de Coblentz, de Düsseldorf, de Münster, d’Osnabrück, de Spire, de Karlsruhe, les archives municipales de Mayence et de Trèves ; en Autriche-Hongrie, les archives provinciales de Salzbourg ; les dépôts belges, surtout ceux de la région wallonne, et les dépôts hollandais ; le Record Office de Londres 1; les dépôts italiens, surtout ceux de l'Italie du Nord, et les archives du Vatican ; les dépôts russes, où il y a encore beaucoup à

1. Voir : Scarercr-BirD (S. R.), À guide to the principal classes of documents Preserved in the Public Record Office, 2° édit., London, 1896, in-8.