Manuel pratique pour l'étude de la Révolution française

CHAPITRE III

SOURCES IMPRIMÉES

RENSEIGNEMENTS GÉNÉRAUX

100. — TI convient de faire, au début de ce chapitre, une observation de méthode. Nous avons, dans le présent manuel, adopté la division en sources manuscrites et en sources imprimées parce qu’elle est traditionnelle et commode ; mais cette division, qu’on ne l’oublie pas, ne coïncide nullement avec le classement, plus rationnel, des matériaux de l’histoire en « sources » et en « travaux ». On rencontre dans les fonds de documents manuscrits, aux Archives nationales par exemple, une foule de pièces imprimées qui ont valeur de sources originales ; à la même catégorie appartiennent les recueils de textes et les mémoires publiés en si grand nombre dans le courant du x1x° siècle. Il faut se tenir en garde contre la « superstition de l’inédit », du manuscrit ; la forme matérielle des documents n’est pas un Critérium ; une source imprimée n’est pas nécessairement une source connue, utilisée ; des recueils mille fois employés et cités, comme le Moniteur universel ($ 145), sont des mines dont l’exploitation peut être, est encore très productive. Que les spécialistes d’histoire de la Révolution soient les hôtes assidus des dépôts d’archives, rien de mieux ; mais ils auraient grand tort de négliger les bibliothèques.