Marat inconnu : l' homme privé, le médecin, le savant : d'après des documents nouveaux et inédits

MARAT INCONNU AT

On ne connaissait encore que vaguement les effets de l'électricité sur les maladies du corps humain.

Marat était plus que tout autre désigné pour prendre part à un débat qui passionnait le monde savant. Pourvu d’un diplôme de docteur, discutant depuis longtemps déjà les points contestés de toutes les branches de la physique, il ne pouvait être au moins accusé d'incompétence. A l'inverse des médicastres, comme l’abbé Sans ou l'abbé Bertholon, qui remplaçaient l’expérimentation par des méditations de cabinet, il basait toutes ses recherches sur une méthode

d'électricité de Sigaud-Lafon ; les ouvrages de Nollet, Priestley, Jallabert, Sauvages, sur les phénomènes électriques, en général; deux thèses rédigées en latin, l'une de Deshais, et intitulée : De hémiplegia per electricitatemn curanda (Montpellier, 1749) ; l'autre de Bohadatsch, et portant pour titre : De utilitate electrisationis in arte medica (Prague, 1751). À Londres, à Prague, à Florence, furent également publiés des Mémoires sur la question.

Dès 1776 l'Académie de Lyon avait fondé un prix qui fut attribué, cette année-là, à un travail de Thouri : De l'influence de l'electricité sur le corps humain ; travail qui fut imprimé dans le Journal de physique de juin 1777.

On peut consulter aussi : les Mémoires sur les différentes manières d'administrer l'électricité, par M. Mauduyt ; et le Mémoire de l'abbé Bertholon, couronné par l’Académie de Lyon en 1779, et dont l’opuscule de Marat est une réfutation. Ce mémoire est intitulé : De l'influence de l'électricité de l'atmosphère sur les maladies.

Bonnefoy aurait pu encore citer : la Guérison de la paralysie par l'électricité (ouvrage dédié à Mgr le Maréchal