Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

FERSEN ET BARNAVE 313

Dans les deux dernières assemblées nocturnes on ne différait que sur les moyens à employer !. » Fersen répond :

T'août 1792.

« Mon inquiétude est extrème et le peu de fond qu'il ya à faire sur la garde nationale, même la partie bien intentionnée, me désespère. J'ai toujours été convaincu qu'on ne pouvait pas plus compter sur eux que sur les gens bien intentionnés de Paris, qui craignent de se mettre en avant de peur d’avoir une égratignure et qui se bornent à faire des vœux, tandis que les scélérats agissent... Nous pressons le plus que nous pouvons les opérations... »

Puis c'est la journée du 10 août, la captivité de la famille royale. Fersen en est atterré. Il écrit à sa sœur :

« Vous saurez, ma chère amie, par le Duc?, les détails sur l’affreuse journée du 10. La famille est sauvée, mais sans qu’on puisse être rassuré sur son sort. Dieu les préserve. Je donnerais ma vie pour les sauver. Tout le château est pillé et saccagé et la famille est en prison aux Feuillants. Personne n'ose les approcher... »

1. Klinckowstrüm, op. cil., IT, 340.

2. Le Duc de Sudermanie, régent de la Suède, voit souvent la comtesse Piper, que ses fonctions de grande-maitresse de la

Cour appellent souvent au Palais. C’est de lui qu'elle apprend les nouvelles politiques.

18