Marie-Antoinette, Fersen et Barnave : leur correspondance

CONCLUSION

Un amour chevaleresque aussi profond qu'idéal et désintéressé, un dévouement sans borne, fait de tendresse et d’admiration, de compassion pour des malheurs immérités, des souffrances vaillamment supportées, voilà ce que nous révèlent ces lettres de Fersen à sa sœur au sujet de Marie-Antoinette. Il à aimé la Reine avec passion sans que jamais une pensée déloyale et charnelle ait terni la flamme de cet amour digne des troubadours et des chevaliers de la Table Ronde. Marie-Antoinette l’a aimé de même, sans oublier un seul instant ses devoirs d'épouse et sa dignité de Reine.

Pour lui, elle portait une auréole au front. Pour elle, il était le chevalier sans peur et sans reproche, qui portait ses couleurs, prêt à la défendre, la lance au poing, contre tout venant; l'ami éprouvé auquel