Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

LETTRES, PIÈCES OFFICIELLES, NOTES 243

sonnes sont sous la sauvegarde spéciale des chefs de quelque grade qu'ils soient, » et prescrit leur destitution « s'ils n'empéchent ou ne dénoncent le pillage ».

Quelques exécutions capitales avaient sanctionné cet arrêté. Des dispositions plus menaçantes avaient suivi : quelques-unes concernaient le pays de Luxembourg et de Chimay.

Le 18 messidor (6 juillet), le représentant Laurent, à Mons, arrêtait : « Quiconque lèvera des contributions pécuniaires sans autorisation des représentants du peuple sera arrêté, jugé révolutionnairement et puni de mort ».

Mais, au risque de l’échafaud, la fougue homicide de SaintJust et de ses collègues rencontrait quelquefois l'improbation, au moins passive, de quelque général, Ainsi Saint-Just, Gillet et Guyton-Morvaux, « mécontents des lenteurs apportées dans la répression du brigandage, avaient donné aux généraux Desjardins et Balland l'ordre de tuer sous trois jours les brigands du pays de Chimay ». Ils avaient « trouvé dans l'interprétation défavorable qu'a donnée à cet ordre le général Tharreau un motif de destitution ».

C'est peu de jours après que Godart fut aussi incarcéré.

1194 (O0, p. 31) Le 6° balaïllon du Pas-de-Calais au siège de Maëstricht.

Maëstricht, défendu par l’autrichien Kray, fut investi, le 3e jour complémentaire (19 septembre), par Kléber, commandant l'aile gauche de l’armée de Sambre-et-Meuse. Le général du génie Marescot dirigea le siège.

Le ?2 vendémiaire, arrivèrent les dernières colonnes destinées au siège, et, de ce nombre, la brigade Hardy, comprenant le 6e bataillon du Pas-de-Calais, et venant de Namur.

Ce jour-là, l’armée montait à 38,000 hommes, et Bernadotte reçut le commandement principal du siège, celui de l'attaque du fort de Wick, sur la droite de la Meuse.

C’est apparemment là que se nouèrent les relations qui subsistèrent plus de dix ans entre Godart et Bernadotte.

C'est du côté de Wick que les travaux furent poussés le plus activement.

Le 24, le 6° bataillon du Pas-de-Calais était un des quatre