Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

248 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART

1795 (P, p. 32.)

Eléments qui composèrent la 198° demi-briyade, devenue ensuite le T9 régiment.

Godart fut nommé chef de brigadele 1 floréalanll(3 avril1795). Le vaste travail de l’embrigadement par amalgame des forces militaires n'était pas achevé au bout de près de deux ans.

La 198° demi-grade bis fut bientôt appelée 198° tout simplement, celle qui devait être la 198° n’ayant pas été organisée.

Le 8° bataillon du Pas-de-Calais avait été formé le 2 no vembre 1792, et le 10° bataillon de Paris, dès Le 4 septembre 1792. ils furent, comme le 6° bataillon du Pas-de-Calais, envoyés dès le début à l’armée du Nord. Le 10° bataillon de Paris s'était distingué près de Dinant, le 26 novembre; puis à la tranchée de Namur, à192; au combat de Tongres, 6 mars;et, quand vinrent les revers, à Tirlemont (18 mars 4793); à la montagne de Fer (22 mars); aux combats livrés devant Valenciennes, au bois de Bonne-Espérance, où il enleva deux canons (8 mai), à Lincelles (18 mai).

Les trois bataillons étaient à Dunkerque. Le 6e et le 8° du Pasde-Calais participèrent à l'affaire de Furnes (31 mai-1® juin). Le 8+, et le 10° de Paris prirent part aux trois sorties de Dunkerque, et ce dernier y fit des pertes considérables (août, septembre). Tous trois furent expédiés sur la Sambre pour dégager Maubeuge. Le 6° du Pas-de-Calais et surtout le 10° de Paris prirent. une part active à la bataille de Wattignies (15-16 octobre).

Mais le 10° (comme le 11°), de Paris, se signala malheureusement par les plus violents désordres. Envoyé à la citadelle d'Amiens, et désarmé comme indigne de servir la patrie (frimaire, décembre), il expia ses fautes par sa conduite dans les combats livrés pour la délivrance de Landrecies. Il prit d'assaut Catillon et deux redoutes (8 floréal, 27 avril}, se distingua au combat de Frisches.

D'un autre côté, le 8° du Pas-de-Calais débusqua l’ennemi du bois de Franchimont auprès de Thuin (floréal). Ensuite les trois bataillons prirent part à toutes les affaires de prairial. Le 8°‘du Pas-de-Calais et le 10° de Paris combattirent sous le feu de