Mémoires du général Baron Roch Godart (1792-1815)

260 MÉMOIRES DU GÉNÉRAL GODART

Tharreau est en contact avec Paillard par-dessus l’Aarlberg antérieur, et d'autre part avec Abatucci, commandant l’avantgarde de la 2 division ou de gauche (Férino).

L'ennemi, en couvrant l'accès du Tyrol, eut alors pour avantpostes Schüngau, Nesselwang et Kempten.

1796 (Z, p. 43.)

Mouvements militaires entre le lue de Constance et la vallée supé. périeure du Lech, de la prise de Bregenz au combat de Nesselwang (8 août ou 22 (hermidor — 12 septembre ou 27 fructidor).

Tharreau prit Kempten le 7 fructidor, et occupa même Nesselwang, et le général de division Delaborde porta son quartier général à Isny, où se trouvait Godart.

Delaborde reçut ordre de pousser jusqu’à Fuessen et Schüngau sur le Lech, pour que l'ennemi, occupé par le reste de notre armée au nord, craignit d'être tourné. Cela coïncidait avec l'entrée d’un corps de l’armée d'Italie à Trente (8 fructidor).

Mais l'insurrection éclatait sur nos derrières. Des milliers de paysans en armes occupaient les gorges de l’Aarlberg et les abords de Bregenz, et rendaient déjà difficile la position de Paillard. D'autre part Moreau, renoncantà faire sa jonction avec Jourdan, et se rapprochant de Ferino en l’appelant vers Ulm, l’Autrichien Frœbhlich renoncait aussi à rejoindre l’archiduc Charles, et revenait de l’Isar vers le Lech. De plus, par suite mème des revers de l’Autriche en Italie, le généralde Saint-Julien en vint avec sept bataillons et deux escadrons pour fortifier Fræblich, vers Immerstadt.

Frœhlich arrive au secours de Wolf et réoccupe Kempten; mais Tharreau, qui remplacait Delaborde suspendu de ses fonctions, marche, quoique avec des forces moindres, reprend cette ville et en confie la défense à Paillard (17 fructidor, 2 septembre) : puis il se charge de Durrach qui en est l’avenue, et d'Immerstadt que garde Godart. De là il pousse des reconnaissances jusqu'aux portes de Vils et de Thanheim, aux abords du Lech, reconnaissances effectuées en grande partie par dés détachements de la 79%.

Fræhlich, retiré à Fuessen, garde les débouchés du Tyrol. Le