Mémoires politiques et militaires du général Doppet, contenant des notices intéreffantes and impartiales sur la révolution française, etc.
[ 327 ] porter de fuite au Pain de fucre le nombre
‘hommes néceflaire pour le défendre , dès qu'on ft inftruit que l'ennemi fe préfente. Ces deux poftes doivent être aufli placés dans des barra‘ques, à moins que quelques maifons bien fituées leur puiflent-fervir de corps-de-garde.
» 6°. La ville de Belver, aflez bien défendue par les travaux que nous y avons fait faire, a befoin d’avoir d’abord affez de forces pour compléter en cas d'attaque les neuf cents hommes qu’il faut à la redoute. Ainfi, la ville ayant be: foin pour elle feule de quatre où cinq cents hommes pour la défendre, il lui faut avec ceux de la redoute treize ou quatorze cents hommes.
» On obfervera que cette garnifon doit fournir un détachement qui fera toujours placé au plateau qu’on appelle le camp de furveillance, qui eft en-avant de la butte, & où 1l ÿ a une barraque qu'on fera réparer. Ce détachement ne pouvant pas être bien fort, on enlévera les bou= ches à feu qui font fur ce plateau; & on les plas cera, ou dans la ville, ou fur la redoute. -
_» On placera cinquante dragons à Belver, foit pour les patrouilles dans la plaine, foit pour le fervice des ordonnances, On pourra tenir des vivres dans Belver pour une huitaine de jours; on le devra même; en cas que les torrens vinffent à rendre la communication de Puycerda impraticable. » Comme il y a beaucoup de poñtes de fur= véillance à tenir, on mettra à la difpofition du commandant de l'avant-garde ( c’eft Belver ) trois ou quatre compagnies de miquelets. Cette avants
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