Mémoires sur la Révolution française
DE MADAME ELLIOTT 215
société la plus distinguée de Paris pendant le Consulat et l'Empire.
Après la Révolution, les lois de la France exigeaient que tous les étrangers qui y résidaient adoptassent un enfant né dans ce pays pour héritier de leurs biens. Madame Elliott choisit en conséquence la fille d'un groom anglais des écuries du duc d'Orléans. Cette jeune fille, dont elle fit l'éducation, avait un talent remarquable pour la musique ; à la mort de madame Elliott, elle hérita detousses biens.
Madame Dalrymple Elliott, se plaisait à conter sur le grand homme qui a rempli le monde du bruit de ses conquêtes, une foule d’anecdotes de l'époque où il était comparativement peu connu. Elle avait même reçu de lui une offre de mariage qu’elle avait refusée.
Un jour qu'elle était venue à Paris et qu’elle faisait une visite à madame de Beauharnais, elle la trouva entre les mains de son coiffeur; sur le sopha était
étendu un magnifique costume bleu et argent. En le