Mémoires sur la Révolution française
50 MÉMOIRES DE MADAME ELLIOTT
cLil s’y rencontrait avec les jeunes gentilshommes qui élaient revenus à Paris, d'Allemagne ou d'Angleterre, dans l'espérance d'être utiles au roi. Mais tous | leurs plans étaient aussi mal concertés que mal exécutés, et tournaient au désavantage de l’infortuné monarque, en fournissant aux conspirateurs un prétexte pour le surveiller plus sévèrement, lui et sa famille. J'étais toujours mal à l’aise lorsque le duc venait et trouvait les royalistes ; je craignais qu'il ne subit quelque insulte chez moi. Cela faisait mon désespoir. Mais comme il n’y eut jamais de discussion politique, et que le duc fut toujours poli et obligeant pour eux, il n’arriva rien de fâcheux, quoique ces jeunes gens et le duc parussent également embarrassés. Ils avaient tous été intimement liés avec lui avant la Révolution, et l’avaient beaucoup aimé et respecté, ce qui rendait leur position encore plus difficile. Ces gentilshommes furent nommés depuis Les
chevaliers du poignard. Chacun doitse souvenir du