Mémoires sur la Révolution française
60 MÉMOIRES DE MADAME ELLIOTT primait ainsi : « J'ai fini l'éducation d'un jeune prince qui fera du bruit; mais il ne faudra pas l'offenser, il ne pardonnera jamais. » Ce n’était pas pourtant tout à fait exact, car je l'ai vu pardonner, el je ne l'ai jamais entendu rien dire de désobligeant à personne, jusqu’au moment où il eut la têle tournée par cette affreuse Révolution.
Dans l'année 1792, le duc se rendit à l’armée du Nord, commandée par le vieux comte de Rochambeau : il avait avec lui ses trois fils, ou au moins M. le duc de Montpensier et le comte de Beaujolais. Je crois que le duc de Chartres était alors plus avancé dans le Brabant avec Dumouriez; mais je ne me rappelle pas ce qui se passa à l’armée. La malheureuse famille royale fut plus maltraitée de jour en jour, son existence devint vraiment affreuse. Quand l’arnfée française fut battue à Mons, le duc de Biron la commandait, et les ducs de Chartres et de Montpensier
étaient avec lui. C'était leur première campagne, ei