Pro Macedonia : polémique de Wendel et de Rizoff au sujet de la Macédoine
ayant été publié dans le journal français le Matin du 24 novembre 1913, et M. Wendel ayant pu y voir que la (zone contestée » dont il fut alors question, ne comprend que le district d'Uskub (avec les villes d'Uskub, Koumanovo et Tétovo) et les contrées de la Macédoine du nord-ouest (avec les villes de Dibra et Strouga). Du reste, dans le rapport de la Commission Carnegie, qui a fait procéder en 1913 à une enquête dans les Balkans, on peut trouver l’analyse de ce traité avec une carte de la zone contestée. Ce rapport est publié dans un fort volume en anglais, français et allemand. Si M. Wendel n'accorde créance qu'aux Serbes, je lui recommande la lecture d’un écrit du du professeur Cvijic dans le tome du mois d’octobre 1912 de la revue anglaise Review of Reviews, qui confirme ce que j'ai exposé plus haut.
Sur un seul point, M. Wendel semble avoir raison: c'est lorsqu'il dit que les & Slaves Macédoniens » auraient pu être assimilés par les Serbes s'ils étaient devenus des sujets serbes. C’est vraisemblable et même plus, c’est très possible, si l’on considère les nouvelles méthodes d’assimilation des Etats moderres, spécialement de la Serbie, dont les mesures draconiennes en Macédoine depuis 1913 sont, à cet égard, bien connues. Mais, je pose à M. Wendel cette question: quel est le peuple qui, sous la domination étrangère, ne peut être assimilé dans la suite des temps ? Que sont devenus les Italiens de Nice et de la Savoie qui, en 1858, furent adjugés à la France? Four ne pas parler des processus d’assimilation qu’on peut trouver en abondance dans l’histoire mondiale, les Etats-Unis d'Amérique, où lon a formé,