Quatre commissaires du Conseil exécutif à Angers : (1794)
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porte aujourd’hui la désolation dans toutes vos familles, nous opposerions, nous, les beaux jours de votre gloire, jours si chers au souvenir des Jacobins.
« Nous opposerions votre pétition du mois de juin 1791, par laquelle vous demandiez que, puisque l’ingrat et imbécile Capet avait abandonné le trône constitutionnel des Français, la France fût déclarée République. On ne parle pas de cette pétition, et cependant vous avez été les premiers qui ayez proféré le mot de Ré‘publique. — Nous opposerions votre adresse énergique du mois de décembre 1791 au ci-devant roi, par laquelle vous le préveniez que, s’il s’obstinait à laisser subsister son veto sur les décrets contre les prêtres (1) et les émigrés, l’indignation nationale le précipiterait de son trône. On ne parle pas de cette adresse, et cependant vous la fites dans un temps où le tyran avait encore
(1) À ce premier acte de vigueur, nous ajouterons que la garde nationale d'Angers, par un mouvement révolutionnaire, arrêta et incarcéra, le 17 juin 1792, tous les prêtres réfractaires qui soufflaient dans la ville le feu du fanatisme et de la contre-révolution. La Société populaire en fit passer la nouvelle aux Jacobins, qui la couvrirent d’applaudissements. — A la fin d'août 1792, la garde nationale’ d’Angers a été la première à entrer dans la Vendée pour dissiper les rebelles qui assiégeaient Bressuire, et ils furent dissipés. — Au mois de février 1793, la garde nationale d'Angers se transporta à La Flèche et au Mans, pour apaiser les mouvements séditieux et contre-révolutionnaires qui s’étaient élevés, sous le faux prétexte qu'on manquait de subsistances; elle fit une marche forcée de dix-huit lieues, dissipa les attroupements et fit trois cents prisonniers. — Au mois d'avril 1793, dans ce temps où la garde nationale était obligée de se défendre elle-même contre les brigands qui menaçaient leur commune d’une prochaine invasion, Angers forma néanmoins dans son sein -un bataillon de cinq cents hommes, qu’elle envoya pour secourir Nantes, également menacé par les brigands. — Ges cinq cents hommes furent envoyés à l’Oie, aux Sorinières, à Vue et au château d’O, où ils soutinrent de fortes attaques contre les brigands, et préservèrent de leur invasion Indret, où il y a une fonderie de canons considérable. (Note de Baudin).